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Source BPI France

Véritable poids lourd de l’économie mondiale, le Japon, dont les habitants jouissent d’un pouvoir d’achat enviable, offre de belles opportunités aux entreprises tricolores. L’essentiel à savoir avant de se déployer sur ce marché attrayant – mais exigeant.

L’économie nippone est au beau fixe. Connaissant actuellement sa plus longue phase de croissance depuis 30 ans, l’Archipel, avec 1,2 % de croissance prévu pour 2018, a tourné le dos aux années de stagnation, même s’il tarde encore à atteindre ses objectifs en matière d’inflation. Troisième puissance économique mondiale, dont les 127 millions d’habitants disposent d’un fort pouvoir d’achat, le Japon est un pays stable, sûr et innovant, équipé en infrastructures de haut niveau et réputé pour sa fiabilité sur le plan des paiements. Un éventail d’opportunités est à saisir dans ce pays qui possède des liens économiques forts avec l’Hexagone.

De nombreux créneaux porteurs

Sur ce marché mature où la « French Touch » jouit d’une image positive, les créneaux porteurs foisonnent : de l’agro-alimentaire aux énergies renouvelables en passant par l’intelligence artificielle et la « silver economy » (le Japon compte 30 millions de seniors à fort pouvoir d’achat), les services ou les équipements de santé…
Deuxième marché mondial du luxe d’après le cabinet Bain & Company, le pays du Soleil-Levant fait en outre la part belle aux grandes marques françaises et est séduit par des produits innovants. Mais ses consommateurs, qui cherchent une relation unique avec les marques, s’orientent désormais vers un luxe d’expérience, plus immatériel, dans l’hôtellerie, les restaurants haut de gamme ou le design, comme le souligne un récent rapport de la section Japon des Conseillers au commerce extérieur. Autant d’occasions pour les nouveaux entrants capables d’afficher une vraie différence.
Sans oublier un nouveau champ des possibles, au-delà des domaines directement liés au sport, grâce aux Jeux olympiques de 2020, qui se dérouleront à Tokyo. Autre horizon à explorer, l’accord commercial signé récemment entre l’Union européenne et le Japon, le JEFTA, qui pourrait lui aussi donner naissance à de nouveaux débouchés.

Les clients les plus exigeants du monde

Pour réussir sur ce marché – qualifié parfois de torture test, tant il est difficile – une condition sine qua non : satisfaire l’exigence de qualité des consommateurs.

Au Japon plus qu’ailleurs, le client est roi

Car les Japonais ont la réputation d’être les plus exigeants de la planète… La qualité ne se limitant pas au produit, elle doit concerner également l’emballage, l’accueil exclusif et le service pendant et après la vente. La perfection est attendue à chaque étape de la chaîne de service. Bref, ici, plus qu’ailleurs, le client est roi. Autant dire que faire des affaires au Japon ne s’improvise pas…

Une relation de confiance au long cours

Autre impératif, construire une relation au long cours… ce qui exige une présence sur place, de même que du temps. « Le Japon reste un marché qui fonctionne sur des relations en face à face », explique Nicolas Villeger, ambassadeur du réseau d’entrepreneurs French Founders au Japon. « La relation va se construire non pas parce que le ‘deal’ est bon, mais parce qu’il y a une relation de confiance qui existe entre les différentes parties. » Mieux vaut donc faire preuve de patience… Quant aux négociations, elles sont plutôt feutrées. « On ne vous dira pas forcément de façon directe que votre prix est trop élevé, simplement, on ne vous rappellera pas », note-t-il.
Absence de toute attitude agressive ou encore la ponctualité – autrement dit, arriver avant l’heure -, sont de mise. De même, il est conseillé d’engager un interprète, formé au vocabulaire de l’entreprise, la maîtrise de l’anglais sur l’Archipel ayant encore des limites.

Ces pépites tricolores qui réussissent au Japon

De nombreuses PME et start-up tricolores réussissent sur l’Archipel. Exemple, Vogo Sport, une pépite montpelliéraine qui permet de visualiser sur smartphone une action sportive se déroulant sur le terrain, a remporté un contrat d’intégrateur exclusif au Japon avec Panasonic, tandis que la PME lilloise Ciel et Terre y a construit la plus grande centrale flottante au monde. Enfin, des jeunes pousses ont également été lancées sur place par des Français, à l’image de HirePlanner, qui a développé un logiciel de recrutement, ou Ikkai, plateforme de mise en relation entre entreprises et étudiants… encore un créneau qui, dans ce pays de population vieillissante, ne manque pas de perspectives.

Publié le 18 avril 2018
Source: http://www.bpifrance.fr/A-la-une/Actualites/International-comment-reussir-au-Japon-40027